Si elle se sent libre au quotidien, elle reconnaît que son choix de faire une pause professionnelle peut être difficile à assumer. Elle déplore le manque de valorisation sociale de cette décision et l'injonction permanente de la société à un retour rapide au travail.
En tant que femme, elle revendique le droit de faire une pause pour s'occuper de ses enfants, estimant que les parents sont les « mieux placés » pour le faire, loin de la pression des 35 heures de crèche dès trois mois.
Maternité : la bienveillance plutôt que la pression
Entre son premier et son second enfant, Charlotte a vu une évolution majeure : là où elle avait mis son aîné à la crèche à trois mois (tout en reprenant à mi-temps), elle a refusé de le faire pour le cadet, par désir d’en profiter « encore plus à fond ».
L’impact de la maternité sur son corps fut d’abord « déstabilisant » face aux changements rapides. Cependant, cela s'est rapidement transformé en une forme de « lâcher prise » et de bienveillance.
Elle s'est dit qu'elle aurait tout le temps de perdre ses kilos après la naissance, l'essentiel étant la santé de l'enfant.
Charlotte se sent plutôt bien préparée et salue la libération de la parole autour du post-partum et du fait qu'il est normal de ne pas ressentir tout de suite la « vague d’amour » pour son bébé.
Sa confiance en elle s'est construite par la lecture, mais surtout par une forme d'humilité : « Chacun fait à sa manière, comme il peut [...] il n'y a pas de méthode parfaite et de recette miracle. »
Regard des autres et message aux générations futures
Aujourd'hui, le regard des autres lui « importe peu », même si elle reconnaît qu'il faut être « un peu hermétique aux conseils et aux avis d'experts auto-proclamés».
Son message à la "Charlotte plus jeune" est optimiste :
« On peut avoir des enfants et continuer à avoir une vie normale et marrante. »
Devenir parent apporte aussi de l'humilité et permet de mieux comprendre ses propres parents.
Enfin, à la nouvelle génération, elle lance un avertissement sur les réseaux sociaux : « Il y a un tel gap entre ce qu’on peut montrer sur les réseaux et la vraie vie. »
Son ultime conseil est de se faire confiance et de s'écouter profondément :