Maternité : de la femme à la mère
Interrogée sur l'impact de la maternité (Annick a eu cinq enfants), elle revient avec tendresse sur sa première grossesse qui a été le ciment du couple. Mais aussi sur la solitude ressentie loin de son île natale, sans soutien pour la guider dans sa grossesse, l’allaitement ou la façon de s’occuper d’un bébé.
Son sentiment d’être reléguée au rôle de mère, sans le regard extérieur de son conjoint qui pour la conforter dans son identité de femme.
"T'es plus une femme, t'es une mère !"
Quant à la confiance en soi, elle n'était pas innée, mais elle s'est construite par la nécessité : « C'est venu par une espèce de force pour me dire qu'il faut que j'y arrive seule. »
Avoir des enfants est aussi devenu une source de force mentale et de motivation.
Le déclic du deuil et le regard des autres
Annick accorde une place à son apparence, notamment dans le choix de ses vêtements pour les occasions, mais c'est le regard des autres qui a connu une véritable révolution.
L'élément déclencheur fut le décès de son père. Face au deuil, elle s'est posée une question concernant ses cheveux blancs qu'elle refusait d'assumer : « Est-ce que tu le fais pour toi ou pour les autres ? » La réponse, qui pointait le regard extérieur, fut le signal d'arrêt. Elle assume depuis pleinement ses choix.
Aujourd'hui, pour rester fidèle à elle-même, quelles que soient les difficultés, Annick s'appuie sur un pilier spirituel : la prière.
Un message d'espoir et de force
Son message à “la Annick plus jeune” serait un encouragement à être « un peu plus forte » dès le départ.
Elle se souvient de ses collègues étonnés par son sourire constant, malgré les problèmes : « Je me suis dit, j'ai pas envie de montrer que ce qui ne va pas, même avec des problèmes, la vie est belle. » Pour elle, les difficultés sont « surmontables », il faut juste « y croire ».
Son message aux femmes qui n'osent pas est un appel à l'action, car Annick est convaincue que nous avons tous des forces intérieures bien ancrées, mais souvent bloquées :